La trésorerie dans une association est un indicateur stratégique de pérennité. Qu’entend-on par trésorerie ? Comment établir un prévisionnel et un suivi de trésorerie ? Quelles sont les solutions à un manque de trésorerie ? Faites le point avec notre expert.
La trésorerie, au sens large, regroupe tous les placements financiers, les comptes bancaires, et les caisses présents dans l’association.
On va parler de trésorerie immobilisée lorsque la structure investira à long terme dans des titres immobilisés ou des titres de participation.
Et on parlera de trésorerie disponible quand elle va pouvoir être libérée et utilisée à brève échéance.
Cette distinction est importante à faire car la structure va devoir articuler ses besoins de trésorerie en fonction de ce degré de liquidité, en corrélation avec sa situation.
La première étape sera de réaliser un état des lieux en observant les variations de la trésorerie de l’association des derniers mois. Un simple tableau excel pourra suffire pour positionner ce qui s’est passé et anticiper les dates et les montants prévisionnels de flux financiers.
Les dépenses seront identifiées en 2 catégories :
Les ressources ont en général un rythme d’encaissement plus aléatoire et nécessiteront d’être évaluées avec prudence.
En plaçant ces prévisions d’encaissement et de décaissement, un solde mensuel de la trésorerie de l’association sera estimé et permettra d’établir une gestion prévisionnelle pour anticiper les besoins.
L’objectif de ce tableau est d’identifier rapidement les risques de rupture de trésorerie. Il doit s’appuyer sur le principe d’avoir constamment un solde minimal de précaution
Les actions seront différentes selon que l’état des lieux aura diagnostiqué des besoins dans l’association de trésorerie à court terme et ponctuels ou des besoins récurrents et réguliers.
Dans le premier cas, des actions immédiates peuvent être diligentées par l’association pour faire entrer les ressources :
Dans le second cas, plus structurel, il faudra réinterroger l’organisation de la structure :
Dans tous les cas, il demeurera possible d’ajuster l’engagement des dépenses, essentiellement celles variables, à l’activité réelle de la structure.
En dernier ressort, en cas de risque fort de rupture de trésorerie de l’association, la mise en place d’un plan de restructuration des coûts pourra s’avérer nécessaire.
Christian Serpaud
Expert-comptable, commissaire aux comptes, associé, directeur national ESS
Christian est associé au sein du cabinet In Extenso. Expert-comptable et commissaire aux comptes spécialiste du secteur associatif et ESS, il est en charge du Marché Economie Sociale du groupe In Extenso.