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Date de publication : 10/05/2023
À cette période de l’année, il convient d’organiser le départ en congés d’été de vos salariés. Pour cela, vous devez connaître les règles relatives aux congés payés prévues par le Code du travail et, le cas échéant, par les accords collectifs (accord d’entreprise, convention collective…) qui sont applicables dans votre association.
Les salariés acquièrent des droits à congés payés pendant une période dite « de référence » fixée, par le Code du travail, du 1er juin au 31 mai de l’année suivante. C’est donc au 31 mai 2023 (pour la période de référence allant du 1er juin 2022 au 31 mai 2023) que vous pourrez calculer définitivement le nombre de jours de congés payés acquis par vos salariés.
Une période de référence différente peut cependant être prévue par un accord conclu au sein de l’association ou, à défaut, votre convention collective. Ainsi, cette période peut, par exemple, être calquée sur l’année civile, soit du 1er janvier au 31 décembre 2022 pour les congés à prendre en 2023. Par ailleurs, si votre association est affiliée à une caisse de congés payés (secteur du spectacle, par exemple), la période de référence applicable s’étend obligatoirement du 1er avril au 31 mars, soit du 1er avril 2022 au 31 mars 2023 pour les congés 2023-2024.
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Quelles que soient la nature de son contrat de travail (CDI ou CDD) et sa durée de travail (temps complet ou temps partiel), chaque salarié acquiert, pendant la période de référence, 2,5 jours ouvrables de congés payés par mois de travail effectif. Par exemple, un salarié qui travaille du 1er juin 2022 au 31 mai 2023 obtient l’équivalent de 5 semaines de congés, soit 30 jours ouvrables.
Le Code du travail et les tribunaux assimilent certaines absences des salariés à du temps de travail effectif. Celles-ci devant donc être prises en compte dans le calcul de ses congés payés.
Il en est ainsi notamment des congés d’adoption, de maternité, de paternité et d’accueil de l’enfant, de nombreux congés de formation (congé de validation des acquis de l’expérience, par exemple), des congés payés de l’année précédente, des absences consécutives à un accident du travail, un accident de trajet ou une maladie professionnelle ou encore des heures non travaillées par les salariés placés en activité partielle. En revanche, sauf dispositions conventionnelles plus favorables, ne sont pas considérés comme du temps de travail effectif notamment les arrêts de travail causés par des accidents ou des maladies non professionnels, les congés sans solde et les congés sabbatiques.
Pour déterminer la période pendant laquelle les salariés pourront prendre leurs congés payés, il convient de vous référer à l’accord éventuellement conclu au sein de l’association ou, à défaut, à votre convention collective. Si ces textes sont silencieux sur ce point, il vous revient de fixer, cette période, après avoir, le cas échéant, consulté le comité social et économique (CSE). Sachant que, dans tous les cas, la période de prise des congés doit au moins s’étendre du 1er mai au 31 octobre.
Les salariés bénéficient d’un congé principal (le congé d’été) d’une durée maximale fixée, en principe, à 24 jours ouvrables consécutifs (soit 4 semaines). Ce qui impose donc, en pratique, de séparer ce congé principal des 6 jours ouvrables restants qui constituent la fameuse 5e semaine de congés payés.
Vous pouvez, avec l’accord des salariés, fractionner leur congé principal de 24 jours ouvrables, sans pour autant pouvoir le réduire à moins de 12 jours ouvrables consécutifs.
Ce congé d’au moins 12 jours ouvrables doit être attribué entre le 1er mai et le 31 octobre 2023. Quant aux jours restants du congé principal, ils peuvent être accordés, en une ou plusieurs fois, en dehors de cette période. Les salariés ayant alors droit à des congés supplémentaires (dits « jours de fractionnement ») :
L’ordre des départs en congé de vos salariés est fixé, en priorité, par un accord conclu au sein de l’association ou, à défaut, par votre convention collective. Si ce n’est pas le cas, vous devez, après, le cas échéant, avis de votre CSE, établir le planning des congés de vos salariés en fonction de leur situation familiale, de leur ancienneté dans l’association et de leurs activités éventuelles auprès d’autres employeurs. Sachant que vos salariés qui sont mariés ou pacsés ensemble ont droit à un congé simultané.
Vos salariés doivent être informés, par tout moyen (affichage, courrier, note de service…) de l’ordre des départs en congé au moins un mois à l’avance. Et, sauf accord de vos salariés ou circonstances exceptionnelles (remplacement d’un salarié brusquement décédé, par exemple), vous ne pouvez modifier ces dates moins d’un mois avant leur départ en congés (un délai différent pouvant être fixé par un accord conclu au sein de l’association ou votre convention collective).
La durée des congés payés des salariés correspond au nombre de jours ouvrables décomptés du premier jour où ils auraient dû travailler jusqu’à la veille de la reprise du travail (sans tenir compte du jour de repos hebdomadaire, généralement le dimanche, et des jours fériés habituellement chômés dans l’association).
Les salariés en vacances perçoivent une indemnité de congés payés. Celle-ci peut se calculer de deux manières différentes, sachant que les salariés doivent bénéficier de la plus favorable.
Ainsi, l’indemnité versée peut être égale soit à 1/10e de la rémunération brute totale perçue par le salarié au cours de la période de référence (généralement du 1er juin 2022 au 31 mai 2023), soit au montant de la rémunération que le salarié aurait perçue s’il avait continué à travailler (règle dite du « maintien de salaire »). La première modalité sera privilégiée notamment pour un salarié ayant récemment subi une baisse de rémunération (en raison de son passage à temps partiel, par exemple).
Si votre association adhère à une caisse de congés payés, il appartient à celle-ci de verser l’indemnité de congés payés à vos salariés et de remettre un certificat justifiant de leurs droits à congés aux salariés qui partent en congé ou quittent l’entreprise.
La gestion des congés payés requiert de respecter plusieurs modalités. De leur organisation, à leur décompte jusqu’à la rémunération liée à ces jours, il est nécessaire d’effectuer un suivi régulier pour vérifier que les pratiques sont conformes aux règles prévues par le code du travail et, le cas échéant, par la convention collective ou l’accord applicable dans votre association.