Gestion
Date de publication : 08/04/2013
Sébastien Desitter
Les dirigeants d’association doivent veiller à la bonne appréhension de 4 risques particulièrement plus prégnants dans les associations :
Le premier risque lié aux subventions est celui d’une reprise ou restitution par le financeur. Les motifs conduisant à une reprise de subvention sont nombreux : non réalisation de l’objet, public ne correspondant pas à la cible, financement limité à une quote-part de dépenses qui n’est pas atteinte, rejet d’une partie des dépenses (exemple : amortissement, engagement à réaliser…)
La prévention de ce risque passe par une lecture attentive des conventions de subvention, et le recours à la comptabilité analytique, le cas échéant.
Le deuxième risque lié aux subventions est la mauvaise comptabilisation des produits acquis. Deux mécanismes comptables doivent être maitrisés :
Une mauvaise maitrise de ces mécanismes serait source d’erreur d’analyse de chaque résultat annuel. L’existence de produits à recevoir dont la perception est finalement remise en cause présente également des risques.
Le troisième risque est la non pérennité des subventions, affectant la continuité d’exploitation (voir supra).
À voir :
Cartographie des risques dans le secteur associatif – webinaire
Les associations ne sont en principe pas fiscalisées, principe qui souffre d’exceptions lorsque l’association ne respecte pas les critères de non-lucrativité. Le premier risque est donc la non fiscalisation à tort, avec le risque de redressement. Les motifs pourraient être, par exemple :
Le deuxième risque lié à la fiscalité est, pour les associations déjà fiscalisées, une mauvaise application de la fiscalité. La matière est particulièrement ardue dans les associations, compte tenu des pièges, des difficultés d’interprétation, des analyses divergentes, de l’instabilité fiscale et des incertitudes.
Plusieurs facteurs à risque peuvent menacer la continuité d’exploitation des associations. Citons notamment :
Si les résultats ne peuvent être distribués, la recherche d’excédents est saine pour pérenniser l’association et la poursuite de son objet.
L’analyse du budget annuel est un point important pour apprécier le risque de non continuité d’exploitation.
Le contrôle interne est la mise en place de procédures qui permettent de sécuriser le patrimoine de l’association. Les points faibles habituellement relevés sur lesquels les dirigeants d’association devront être vigilants sont les suivants :
Sébastien Desitter
Expert-comptable, commissaire aux comptes, associé, spécialisé ESS
En tant qu’associé chez In Extenso, Sébastien accompagne et conseille régulièrement les dirigeants d’associations et d’organismes de l’ESS dans leur quotidien.