Social
Date de publication : 10/02/2022
Créé il y a maintenant plus de 10 ans, le service civique permet à une association d’accueillir un jeune âgé de 16 à 25 ans (30 ans pour les personnes handicapées) pour accomplir une mission d’intérêt général pendant un an maximum. Un dispositif qui connaît un succès certain puisqu’en 2020, environ 10 300 organismes (principalement des associations, des unions et des fédérations) ont accueilli près de 132 000 volontaires (contre 92 000 en 2016).
Pour accueillir un jeune en service civique, l’association doit être membre d’une union ou d’une fédération agréée par l’Agence du service civique ou être elle-même agréée. Cet agrément est accordé pour une durée maximale de 3 ans renouvelable.
Plusieurs conditions sont exigées pour pouvoir bénéficier de cet agrément. Ainsi, l’association doit notamment :
En pratique : pour demander l’agrément permettant d’accueillir des jeunes en service civique, l’association doit créer un compte personnel sur le site de l’Agence du service civique.
Pour le service civique, l’association doit proposer au jeune une mission d’intérêt général d’une durée allant de 6 à 12 mois. Cette mission devant s’inscrire dans l’un des 10 domaines reconnus prioritaires pour la nation, à savoir :
A lire aussi :
Les contrats en alternance dans les associations
En pratique : l’association publie son annonce de service civique sur le site de l’Agence du service civique. À ce titre, sont actuellement proposées, parmi les annonces disponibles sur ce site, des missions consistant, par exemple, à développer la communication d’une association sportive via les réseaux sociaux et son site internet, à promouvoir la pratique de l’athlétisme dans les quartiers prioritaires politique de la ville, à accompagner les publics dans leur découverte de l’art contemporain, à accompagner le développement de l’agritourisme, à effectuer du soutien scolaire dans des quartiers prioritaires, à favoriser l’accès à l’autonomie numérique des personnes en insertion professionnelle ou encore à accompagner des étudiants étrangers en apprentissage du français.
La mission confiée au jeune en service civique doit l’occuper, en principe, entre 24 et 48 heures par semaine, réparties au maximum sur 6 jours. Étant précisé que pour les mineurs, cette durée hebdomadaire ne peut dépasser 35 heures sur 5 jours maximum.
L’association conclut avec le jeune un contrat d’engagement de service civique. Ce contrat n’obéit pas aux règles du Code du travail et le jeune en service civique n’est pas un salarié de l’association. Sachez cependant que les jeunes en service civique ont droit à un congé annuel dont la durée est fixée à 2 jours de congés par mois (3 jours pour les mineurs).
Le jeune en service civique reçoit de l’État une indemnité s’élevant à 473,04 € net par mois (montant majoré de 107,68 € net pour, notamment, les bénéficiaires du RSA).
L’association doit désigner un tuteur et assurer au jeune une phase de préparation à ses missions ainsi qu’un accompagnement dans leur réalisation. À cette fin, l’Agence du service civique verse à l’association une aide de 100 € par jeune.
Enfin, l’association doit verser au jeune une prestation, en nature (titres-repas) ou en espèces, nécessaire à sa subsistance, à son équipement, à son logement ou à son transport. Son montant minimal est fixé à 107,59 € par mois, quel que soit le temps de présence du jeune.